Comme chaque mois nous compilons pour vous quelques publications en libre accès sur le thème que nous avons choisi en rapport avec l’actualité dentaire du mois. Ce mois-ci nous souhaitions traiter des nouvelles technologies utilisables en odontologie qu’elles soient destinées à l’utilisation du dentiste ou du patient dans une optique de prévention.

La CFAO révolutionne l’art dentaire depuis quelques années maintenant. Et depuis l’avènement des techniques de prise d’empreintes numériques par le biais de caméras intra-orales, une des préoccupations des cliniciens est toujours : « Fait-on moins bien, aussi bien ou mieux avec ces techniques », ou plus précisément le résultat clinique attendu grâce à ces techniques est-il équivalent à celui que l’on peut obtenir grâce aux techniques conventionnelles. Bien sûr la question mériterait certainement une revue de la littérature plus poussée, mais l’étude clinique menée en Italie que vous pourrez retrouver ci-dessous montre que sur ce point la technique digitale utilisée dans cette étude permet des résultats similaires en termes de précision.

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La lumière peut-elle aider à lutter contre la plaque bactérienne ? Peut-on, grâce à de la lumière, participer au traitement des maladies parodontales ? Et je ne parle pas ici de laser, mais bien de lumière conventionnelle. Une entreprise finlandaise a développé un dispositif en forme de gouttière qui permet d’exposer la cavité buccale à une thérapie photo-dynamique utilisant deux types de lumière, l’une dans le spectre bleu et l’autre dans le spectre infrarouge. On demandait au patient d’utiliser ce dispositif 10 minutes le soir après un bain de bouche avec un agent photo-activateur, le vert d’indocyanine. Cette utilisation se faisait bien sûr en complément des techniques d’hygiène conventionnelles et en complément d’un traitement non-chirurgical de la parodontite. L’étude montre une amélioration significativement supérieure des indices cliniques dans le groupe utilisant la thérapie photo-dynamique par rapport au groupe contrôle.

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L’éditorial de ce mois-ci fait la part belle à l’intelligence artificielle et notamment à ChatGPT, dont l’ouverture récente a fait et fait encore couler beaucoup d’encre. Mais qu’en est-il en odontologie ? Une équipe slovaque a réalisé une revue systématique et une analyse de la littérature sur le sujet et conclut que même si les applications de l’intelligence artificielle se concentrent pour l’instant principalement dans le domaine du diagnostic en passant par les techniques d’imagerie digitale, les champs de développement sont très larges et devraient toucher la plupart des champs du domaine dans les années qui viennent.

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Parlons enfin de l’impression 3D. Cette technologie n’est certes pas la plus récente, mais ses applications dans le domaine dentaire le sont un peu plus. L’on parle facilement d’impressions de prothèses adjointes à bases résines, et ces techniques commencent à donner des résultats satisfaisants. Mais l’impression 3D de matériaux céramiques et plus particulièrement des matériaux à base de zircone fait également partie des techniques émergentes, et avec des applications très larges. Une équipe portugaise de l’Université de Lisbonne a réalisé une revue de la littérature sur ces méthodes permettant de l’usinage de zircone par addition et précise que des techniques comme la stéréolithographie, mais également le Digital Light Processing (DLP) ou encore le Robocasting ou le jet de matière nécessitent certes encore du temps de recherche avant de donner des résultats utilisables cliniquement, mais qu’elles sont tout à fait prometteuses pour des indications assez larges dans le domaine odontologique.

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